Plus on lutte, plus on progresse même s'il y a souvent dans l'air des images tristounettes, il y a aussi parfois dans l'air des voix qui chantent :
" chabadabada chabadabada lalilalabadabadalabadabada..." dans le vertige voluptueux et ininterrompu d'un jardin à la française.
A chaque rencontre, une réponse, intuitive, sensitive, chargée d'incertitude sur la difficulté d'une quête calme, physique, morale, passionnée, perpétuelle, de qui nous résiste.
D'abord frôlé par Damoclès et sa putain d'épée, je réussis à m'échapper sur les ailes d'un scarabée à l'allure pharaonique qui m'emmène pic niquer avec les blattes de mon grenier dans un jardin anglais.
A cette minute, je ne sais déjà plus ce que je disais... je me sens comme le rose du coeur de la rose posée sur cette table... il n'y a rien de plus beau que la profondeur de ce qui nous résiste.
Je suis un piéton sidéral qui lutte et qui progresse vers le pays des neiges, les poches pleines d'étoiles et de sons polychromes... je suis la ballerine qui toupille sur la passerelle qui mène au cockpit de son aéroplane.
Ce soir encore, au cours de ma ronde de nuit, j'ai vu une ombre se détacher du sol.